Mathématiques au cycle 3
Dans la continuité des cycles précédents, le
cycle 3 assure la poursuite du développement des six compétences majeures des
mathématiques : chercher, modéliser, représenter, calculer, raisonner et
communiquer. La résolution de problèmes constitue
le critère principal de la maitrise des connaissances dans tous les domaines
des mathématiques, mais elle est également le moyen d’en assurer une
appropriation qui en garantit le sens. Si la modélisation
algébrique relève avant tout du cycle 4 et du lycée, la résolution de problèmes
permet déjà
de montrer comment des notions mathématiques peuvent être des outils pertinents
pour résoudre certaines situations.
Les
situations sur lesquelles portent les problèmes sont, le plus souvent, issues d’autres
enseignements, de la vie de classe ou de la vie courante. Les élèves
fréquentent également des problèmes issus d’un contexte interne aux
mathématiques. La mise en perspective
historique de certaines connaissances (numération de position, apparition des
nombres décimaux, du système métrique, etc.) contribue à enrichir la culture
scientifique des élèves. On veille aussi à proposer aux élèves des problèmes
pour apprendre à chercher qui ne soient pas directement reliés à la notion en
cours d’étude, qui ne comportent pas forcément une seule solution, qui ne se
résolvent pas uniquement avec une ou plusieurs opérations mais par un
raisonnement et des recherches par tâtonnements.
Le cycle 3 vise à approfondir des notions
mathématiques abordées au cycle 2, à en étendre le domaine d’étude, à
consolider l’automatisation des techniques écrites de calcul introduites
précédemment (addition, soustraction et multiplication) ainsi que les résultats
et procédures de calcul mental du cycle 2, mais aussi à construire de nouvelles
techniques de calcul écrites (division) et mentales, enfin à introduire des
notions nouvelles comme les nombres décimaux, la proportionnalité ou l’étude de
nouvelles grandeurs (aire, volume, angle notamment).
Les activités géométriques pratiquées au cycle 3
s’inscrivent dans la continuité de celles fréquentées au cycle 2. Elles s’en
distinguent par une part plus grande accordée au raisonnement et à
l’argumentation qui complètent la perception et l’usage des instruments. Elles
sont aussi une occasion de fréquenter de nouvelles représentations de l’espace
(patrons, perspectives, vues de face, de côté, de dessus…).
En complément de l’usage du papier, du crayon et
de la manipulation d’objets concrets, les outils numériques sont
progressivement introduits. Ainsi, l’usage de logiciels de calcul et de
numération permet d’approfondir les connaissances des propriétés des nombres et
des opérations comme d’accroitre la maitrise de certaines techniques de
calculs. De même, des activités géométriques peuvent être l’occasion d’amener
les élèves à utiliser différents supports de travail : papier et crayon,
mais aussi logiciels de géométrie dynamique, d’initiation à la programmation ou
logiciels de visualisation de cartes, de plans.
Compétences travaillées
Compétences
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Domaines du socle
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Chercher
· Prélever et organiser
les informations nécessaires à la résolution de problèmes à partir de
supports variés : textes, tableaux, diagrammes, graphiques, dessins,
schémas, etc.
· S’engager dans
une démarche, observer, questionner, manipuler, expérimenter, émettre des
hypothèses, en mobilisant des outils ou des procédures mathématiques déjà
rencontrées, en élaborant un raisonnement adapté à une situation nouvelle.
· Tester, essayer
plusieurs pistes de résolution.
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2, 4
|
Modéliser
· Utiliser les
mathématiques pour résoudre quelques problèmes issus de situations de la vie
quotidienne.
· Reconnaitre et
distinguer des problèmes relevant de situations additives, multiplicatives,
de proportionnalité.
· Reconnaitre des
situations réelles pouvant être modélisées par des relations géométriques
(alignement, parallélisme, perpendicularité, symétrie).
·
Utiliser des propriétés géométriques pour reconnaitre des objets.
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1, 2, 4
|
Représenter
· Utiliser des outils
pour représenter un problème : dessins, schémas, diagrammes, graphiques,
écritures avec parenthésages, …
· Produire et utiliser
diverses représentations des fractions simples et des nombres décimaux.
· Analyser une figure
plane sous différents aspects (surface, contour de celle-ci, lignes et
points).
· Reconnaitre et utiliser
des premiers éléments de codages d’une figure plane ou d’un solide.
· Utiliser et produire
des représentations de solides et de situations spatiales.
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1, 5
|
Raisonner
·
Résoudre des problèmes nécessitant l’organisation de données multiples
ou la construction d’une démarche qui combine des étapes de raisonnement.
·
En géométrie, passer progressivement de la perception au contrôle
par les instruments pour amorcer des raisonnements s’appuyant uniquement sur
des propriétés des figures et sur des relations entre objets.
·
Progresser collectivement dans une investigation en sachant prendre
en compte le point de vue d’autrui.
·
Justifier ses affirmations et rechercher la validité des
informations dont on dispose.
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2, 3, 4
|
Calculer
·
Calculer avec des nombres décimaux, de manière exacte ou approchée,
en utilisant des stratégies ou des techniques appropriées (mentalement, en
ligne, ou en posant les opérations).
·
Contrôler la vraisemblance de ses résultats.
·
Utiliser une calculatrice pour trouver ou vérifier un résultat.
|
4
|
Communiquer
· Utiliser
progressivement un vocabulaire adéquat et/ou des notations adaptées pour
décrire une situation, exposer une argumentation.
· Expliquer sa démarche
ou son raisonnement, comprendre les explications d’un autre et argumenter
dans l’échange.
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1, 3
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Nombres et calculs
Au cycle 3, l’étude des grands nombres permet d’enrichir la
compréhension de notre système de numération (numération orale et numération
écrite) et de mobiliser ses propriétés lors de calculs.
Les fractions puis les nombres décimaux apparaissent comme de nouveaux
nombres introduits pour pallier l’insuffisance des nombres entiers, notamment
pour mesurer des longueurs, des aires et repérer des points sur une demi-droite
graduée. Le lien à établir avec les connaissances acquises à propos des entiers
est essentiel. Avoir une bonne compréhension des relations entre les
différentes unités de numération des entiers (unités, dizaines, centaines de
chaque ordre) permet de les prolonger aux dixièmes, centièmes… Les
caractéristiques communes entre le système de numération et le système métrique
sont mises en évidence. L’écriture à virgule est présentée comme une convention
d’écriture d’une fraction décimale ou d’une somme de fractions décimales. Cela
permet de mettre à jour la nature des nombres décimaux et de justifier les
règles de comparaison (qui se différencient de celles mises en œuvre pour les
entiers) et de calcul.
Le calcul mental, le calcul posé et le calcul instrumenté sont à
construire en interaction. Ainsi, le calcul mental est mobilisé dans le calcul
posé et il peut être utilisé pour fournir un ordre de grandeur avant un calcul
instrumenté. Réciproquement, le calcul instrumenté peut permettre de vérifier
un résultat obtenu par le calcul mental ou par le calcul posé. Le calcul, dans
toutes ses modalités, contribue à la connaissance des nombres. Ainsi, même si
le calcul mental permet de produire des résultats utiles dans différents
contextes de la vie quotidienne, son enseignement vise néanmoins prioritairement
l’exploration des nombres et des propriétés des opérations. Il s’agit d’amener
les élèves à s’adapter en adoptant la procédure la plus efficace en fonction de
leurs connaissances mais aussi et surtout en fonction des nombres et des
opérations mis en jeu dans les calculs. Pour cela, il est indispensable que les
élèves puissent s’appuyer sur suffisamment de faits numériques mémorisés et de
modules de calcul élémentaires automatisés. De même, si la maitrise des
techniques opératoires écrites permet à l’élève d’obtenir un résultat de
calcul, la construction de ces techniques est l’occasion de retravailler les
propriétés de la numération et de rencontrer des exemples d’algorithmes
complexes.
Les problèmes arithmétiques proposés au cycle 3 permettent d’enrichir
le sens des opérations déjà abordées au cycle 2 et d’en étudier de nouvelles.
Les procédures de traitement de ces problèmes peuvent évoluer en fonction des
nombres en jeu et de leur structure. Le calcul contribuant aussi à la
représentation des problèmes, il s’agit de développer simultanément chez les
élèves des aptitudes de calcul et de résolution de problèmes
arithmétiques (le travail sur la technique et sur le sens devant se
nourrir l’un l’autre).
Attendus de fin de
cycle
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Utiliser et représenter les grands nombres
entiers, des fractions simples, les nombres décimaux.
Calculer avec des
nombres entiers et des nombres décimaux.
Résoudre des problèmes
en utilisant des fractions simples, les nombres décimaux et le calcul.
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Connaissances et compétences associées
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Exemples de
situations, d’activités et de ressources pour l’élève
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Utiliser et représenter
les grands nombres entiers, des fractions simples, les nombres décimaux
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Composer,
décomposer les grands nombres entiers, en utilisant des regroupements par
milliers.
Ø Unités de numération
(unités simples, dizaines, centaines, milliers, millions, milliards) et leurs relations.
Comprendre
et appliquer les règles de la numération aux grands nombres (jusqu’à 12
chiffres).
Comparer,
ranger, encadrer des grands nombres entiers, les repérer et les placer sur
une demi-droite graduée adaptée.
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Situations dont la résolution mobilise des
connaissances sur la numération ou des conversions d’unités de numération.
Illustrer
les grands nombres à l’aide d’exemples d’ordres de grandeurs (population
française, population mondiale, rayon de la Terre, âge du système solaire…).
Le
travail sur certaines unités de masse ou de longueur et sur leurs relations
(gramme, kilogramme, tonne ; centimètre, mètre, kilomètre, etc.) permet
un retour sur les règles de numération.
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Comprendre
et utiliser la notion de fractions simples.
Ø Écritures
fractionnaires.
Ø Diverses désignations
des fractions (orales, écrites et décompositions).
Repérer
et placer des fractions sur une demi-droite graduée adaptée.
Ø
Une première extension de la relation d’ordre.
Encadrer
une fraction par deux nombres entiers consécutifs.
Établir
des égalités entre des fractions simples.
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Utiliser
des fractions pour :
- rendre
compte de partage de grandeurs ou de mesure de grandeurs dans des cas
simples ;
-
exprimer un quotient.
Situation
permettant de relier les formulations la moitié, le tiers, le quart et 1/2
de, 1/3 de, 1/4 de, etc. (fractions vues comme opérateurs).
Par
exemple, en utilisant une demi-droite graduée, les élèves établissent que
5/10 = 1/2, que 10/100 = 1/10, etc.
Écrire une fraction sous forme de
somme d’un entier et d’une fraction inférieure à 1.
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Comprendre
et utiliser la notion de nombre décimal.
Ø
Spécificités des nombres décimaux.
Associer
diverses désignations d’un nombre décimal (fractions décimales, écritures à
virgule et décompositions).
Ø
Règles et fonctionnement des systèmes de numération dans le champ
des nombres décimaux, relations entre unités de numération (point de vue décimal),
valeurs des chiffres en fonction de leur rang dans l’écriture à virgule d’un
nombre décimal (point de vue positionnel).
Repérer
et placer des décimaux sur une demi-droite graduée adaptée.
Comparer,
ranger, encadrer, intercaler des nombres décimaux.
Ø
Ordre sur les nombres décimaux.
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Situations
nécessitant :
-
d’utiliser des nombres décimaux pour rendre compte de partage de grandeurs ou
de mesure de grandeurs dans des cas simples ;
-
d’utiliser différentes représentations : mesures de longueurs et aires,
une unité étant choisie ;
- de
faire le lien entre les unités de numération et les unités de
mesure (dixième/dm/dg/dL, centième/cm/cg/cL/centimes d’euros, etc.).
La
demi-droite numérique graduée est l’occasion de mettre en évidence des
agrandissements successifs de la graduation du 1/10 au 1/1000.
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Calculer avec des
nombres entiers et des nombres décimaux
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Mémoriser
des faits numériques et des procédures élémentaires de calcul.
Élaborer
ou choisir des stratégies de calcul à l’oral et à l’écrit.
Vérifier
la vraisemblance d’un résultat, notamment en estimant son ordre de grandeur.
Ø
Addition, soustraction, multiplication, division.
Ø
Propriétés des opérations :
- 2+9 = 9+2
- 3×5×2 = 3×10
- 5×12 = 5×10 + 5×2
Ø
Faits et procédures numériques additifs et multiplicatifs.
Ø
Multiples et diviseurs des nombres d’usage courant.
Ø
Critères de divisibilité (2,
3, 4, 5, 9, 10).
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Exemples
de faits et procédures numériques :
-
multiplier ou diviser par 10, par 100, par 1000 un nombre décimal,
-
rechercher le complément à l’unité, à la dizaine, à la centaine supérieure,
-
encadrer un nombre entre deux multiples consécutifs,
- trouver
un quotient, un reste,
-
multiplier par 5, par 25, par 50, par 100, par 0,1, par 0,5 …
Utiliser
différentes présentations pour communiquer les calculs (formulations orales,
calcul posé, en ligne, en colonne, etc.).
En lien
avec la calculatrice, introduire et travailler la priorité de la
multiplication sur l’addition et la soustraction ainsi que l’usage des
parenthèses.
|
Calcul
mental : calculer mentalement pour obtenir un résultat exact ou évaluer
un ordre de grandeur.
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Calcul en
ligne : utiliser des parenthèses dans des situations très simples.
Ø Règles d’usage des
parenthèses.
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Calcul
posé : mettre en œuvre un algorithme de calcul posé pour l’addition, la
soustraction, la multiplication, la division.
Ø Techniques opératoires
de calcul (dans le cas de la division, on se limite à diviser par un entier).
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Calcul
instrumenté : utiliser une calculatrice pour trouver ou vérifier un
résultat.
Ø Fonctions de base d’une
calculatrice.
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Résoudre des problèmes
en utilisant des fractions simples, les nombres décimaux et le calcul
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Résoudre
des problèmes mettant en jeu les quatre opérations.
Ø Sens des opérations.
Ø Problèmes relevant :
-
des structures additives ;
-
des structures multiplicatives.
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Enrichir
le répertoire des problèmes additifs et multiplicatifs, notamment les
problèmes relevant de la division.
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Organisation et gestion de données
Prélever
des données numériques à partir de supports variés. Produire des tableaux,
diagrammes et graphiques organisant des données numériques.
Exploiter
et communiquer des résultats de mesures.
Ø Représentations
usuelles :
-
tableaux (en deux ou plusieurs colonnes, à double entrée) ;
-
diagrammes en bâtons, circulaires ou semi-circulaires ;
-
graphiques cartésiens.
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Extraire
ou traiter des données issues d’articles de journaux.
Organiser
des données issues d’autres enseignements (sciences et technologie, histoire
et géographie, éducation physique et sportive…) en vue de les traiter.
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Proportionnalité
Reconnaitre
et résoudre des problèmes relevant de la proportionnalité en utilisant une
procédure adaptée.
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Situations
permettant une rencontre avec des échelles, des vitesses constantes, des taux
de pourcentage, en lien avec l’étude des fractions décimales.
Mobiliser
les propriétés de linéarité (additives et multiplicatives), de
proportionnalité, de passage à l’unité.
Utiliser
des exemples de tableaux de proportionnalité.
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Repères de progressivité
Il est
possible, lors de la résolution de problèmes, d’aller au-delà des repères de
progressivité identifiés pour chaque niveau.
En début du cycle, les nombres sont abordés jusqu’à 1 000 000,
puis progressivement jusqu'au milliard. Ce travail devra être entretenu tout
au long du cycle 3.
Fractions et
décimaux : Les fractions sont à la fois objet d'étude et support pour
l’introduction et l'apprentissage des nombres décimaux. Pour cette raison, on
commence dès le CM1 l'étude des fractions simples (comme ) et des fractions
décimales. Du CM1 à la 6ème, on aborde différentes conceptions
possibles de la fraction, du partage de grandeurs jusqu’au quotient de deux
nombres entiers, qui sera étudié en 6ème. Pour les nombres
décimaux, les activités peuvent se limiter aux centièmes en début de cycle
pour s'étendre aux dix-millièmes en 6ème.
Le calcul : La pratique du
calcul mental s’étend progressivement des nombres entiers aux nombres
décimaux, et les procédures à mobiliser se complexifient.
Les différentes techniques opératoires portent sur des nombres
entiers et/ou des nombres décimaux :
-
addition et soustraction pour les nombres décimaux dès le CM1 ;
-
multiplication d’un nombre décimal par un nombre entier au CM2, de
deux nombres décimaux en 6ème ;
-
division euclidienne dès le début de cycle, division de deux nombres entiers avec quotient décimal, division d'un
nombre décimal par un nombre entier à partir du CM2.
La
résolution de problème : La progressivité sur la résolution
de problèmes, outre la structure mathématique du problème, repose notamment
sur :
-
les nombres mis en jeu : entiers (tout au long du cycle) puis
décimaux ;
-
le nombre d’étapes de calcul et la détermination ou non de ces
étapes par les élèves : selon les cas, à tous les niveaux du cycle 3, on
passe de problèmes dont la solution engage une démarche à une ou plusieurs
étapes indiquées dans l’énoncé à des problèmes, en 6ème, nécessitant
l’organisation de données multiples ou la construction d’une démarche ;
-
les supports envisagés pour la prise d’informations : la
collecte des informations utiles peut se faire à partir d’un support unique
en CM1 (texte ou tableau ou représentation graphique) puis à partir de deux supports
complémentaires pour aller vers des tâches complexes mêlant plusieurs
supports en 6ème.
La communication de la démarche et des résultats prend différentes
formes et s’enrichit au cours du cycle.
Dès le
début du cycle, les problèmes proposés relèvent des quatre opérations,
l’objectif est d’automatiser la reconnaissance de l’opération en fin de cycle
3.
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Grandeurs et mesures
Au cycle 3, les connaissances des grandeurs déjà fréquentées au cycle
2 (longueur, masse, contenance, durée, prix) sont complétées et structurées, en
particulier à travers la maitrise des unités légales du Système International
d’unités (numération décimale ou sexagésimale) et de leurs relations. Un des
enjeux est d’enrichir la notion de grandeur en abordant la notion d’aire d’une
surface et en la distinguant clairement de celle de périmètre. Les élèves
approchent la notion d’angle et se familiarisent avec la notion de volume en la
liant tout d’abord à celle de contenance.
La notion de mesure d’une grandeur, consiste à associer, une unité
étant choisie, un nombre (entier ou non) à la grandeur considérée. Il s’agit de
déterminer combien d’unités ou de fractionnements de l’unité sont contenus dans
la grandeur à mesurer. Les opérations sur les grandeurs permettent également
d’aborder les opérations sur leurs mesures. Les notions de grandeur et de
mesure de la grandeur se construisent dialectiquement, en résolvant des
problèmes faisant appel à différents types de tâches (comparer, estimer,
mesurer). Dans le cadre des grandeurs,
la proportionnalité sera mise en évidence et convoquée pour résoudre des
problèmes dans différents contextes.
Dans la continuité du cycle 2, le travail sur l’estimation participe à
la validation de résultats et permet de donner du sens à ces grandeurs et à
leur mesure (estimer en prenant appui sur des références déjà
construites : longueurs et aire d’un terrain de basket, aire d’un timbre,
masse d’un trombone, masse et volume d’une bouteille de lait…).
Attendus de fin de
cycle
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Comparer, estimer, mesurer des grandeurs
géométriques avec des nombres entiers et des nombres décimaux : longueur
(périmètre), aire, volume, angle.
Utiliser le lexique, les unités, les
instruments de mesures spécifiques de ces grandeurs.
Résoudre des problèmes impliquant des grandeurs
(géométriques, physiques, économiques) en utilisant des nombres entiers et
des nombres décimaux.
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Connaissances et compétences associées
|
Exemples de
situations, d’activités et de ressources pour l’élève
|
Comparer, estimer,
mesurer des grandeurs géométriques avec des nombres entiers et des nombres
décimaux :
longueur (périmètre),
aire, volume, angle
Utiliser le lexique,
les unités, les instruments de mesures spécifiques de ces grandeurs
|
Comparer
des périmètres avec ou sans recours à la mesure.
Mesurer
des périmètres en reportant des unités et des fractions d’unités, ou en
utilisant une formule.
Ø Notion de longueur : cas particulier du périmètre.
Ø Formule du périmètre d’un carré, d’un rectangle.
Ø Formule de la longueur d’un cercle.
Ø Unités relatives aux longueurs : relations entre les unités de longueur
et les unités de numération (grands nombres, nombres décimaux).
|
Utiliser
des instruments de mesure : décamètre, pied à coulisse, visée laser
(télémètre), applications numériques diverses.
Adapter
le choix de l’unité, de l’instrument en fonction de l’objet (ordre de
grandeur) ou en fonction de la précision souhaitée.
Aborder
la notion de distance comme plus court chemin entre deux points, entre un point
et une droite.
|
Comparer, classer et
ranger des surfaces selon leurs aires sans avoir recours à la mesure.
Différencier aire et
périmètre d’une surface.
Déterminer la mesure de
l’aire d’une surface à partir d’un pavage simple ou en utilisant une formule.
Estimer la
mesure d’une aire par différentes procédures.
Ø Unités usuelles d’aire :
multiples et sous-multiples du m² et leurs relations, are et hectare.
Ø Formules de l’aire d’un carré, d’un rectangle, d’un triangle, d’un
disque.
|
Situations
amenant les élèves à :
-
superposer, découper, recoller des surfaces ;
-
utiliser des pavages afin de mieux comprendre l’action de mesurer une aire.
Adapter
le choix de l’unité en fonction de l’objet (ordre de grandeur) ou en fonction
de la précision souhaitée ou en fonction du domaine numérique considéré.
|
Relier les unités de
volume et de contenance.
Estimer la mesure d’un
volume par différentes procédures.
Ø Unités usuelles de
contenance (multiples et sous multiples du litre).
Ø Unités usuelles de
volume (cm3, dm3, m3), relations entre les
unités.
Déterminer le volume d’un
pavé droit en se rapportant à un dénombrement d’unités ou en utilisant une
formule.
Ø Formule du volume d’un
cube, d’un pavé droit.
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Comparer ou mesurer des
contenances (ou volumes intérieurs d’un récipient) sans avoir recours à la
mesure ou en se rapportant à un dénombrement.
Par
exemple, trouver le nombre de cubes de 1 cm d’arête nécessaires pour remplir
un pavé droit.
Adapter
le choix de l’unité en fonction de l’objet (ordre de grandeur) ou en fonction
de la précision souhaitée.
|
Identifier
des angles dans une figure géométrique.
Comparer
des angles.
Reproduire
un angle donné en utilisant un gabarit.
Reconnaitre qu’un
angle est droit, aigu ou obtus.
Estimer la mesure d’un angle.
Estimer
et vérifier qu’un angle est droit, aigu ou obtus.
Utiliser un instrument de mesure (le rapporteur)
et une unité de mesure (le degré) pour :
-
déterminer la mesure en degré d’un angle ;
-
construire un angle de mesure donnée en degrés.
Ø
Notion d’angle.
Ø
Lexique associé aux angles : angle droit, aigu, obtus.
Ø
Mesure en degré d’un angle.
|
Avant le
travail sur les mesures, établir des relations entre des angles (sommes,
partages, référence aux angles du triangle équilatéral, du triangle rectangle
isocèle).
Comparer
des angles sans avoir recours à leur mesure (par superposition, avec un
calque).
Différencier angles aigus et angles obtus
Estimer la
mesure d’un angle, par exemple à 10° près, et vérifier à l’aide du
rapporteur.
Utiliser
des gabarits d’angles, l’équerre, le rapporteur. Le rapporteur est un nouvel
instrument de mesure qu’il convient d’introduire à l’occasion de la
construction et de l’étude des figures.
|
Résoudre des problèmes
impliquant des grandeurs (géométriques, physiques, économiques) en utilisant
des nombres entiers et des nombres décimaux
|
Résoudre
des problèmes de comparaison avec et sans recours à la mesure.
Résoudre
des problèmes dont la résolution mobilise simultanément des unités
différentes de mesure et/ou des conversions.
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Situations
amenant les élèves à compléter les unités de grandeur (longueur, masse,
contenance, durée) et à mettre en évidence les relations entre elles.
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Calculer des
périmètres, des aires ou des volumes, en mobilisant ou non, selon les cas,
des formules.
Ø Formules donnant
o le
périmètre d’un carré, d’un rectangle,
longueur d’un cercle ;
o l’aire d’un carré, d’un rectangle, d’un triangle, d’un disque ;
o le volume d’un cube, d’un pavé droit.
|
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Calculer la durée écoulée
entre deux instants donnés.
Déterminer un instant à
partir de la connaissance d’un instant et d’une durée.
Ø Unités de mesures usuelles: jour, semaine, heure,
minute, seconde, dixième de seconde, mois, année, siècle, millénaire.
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Utiliser
les unités de mesure des durées et leurs relations.
Exploiter
des ressources variées :
-
tableaux d’horaires ou de réservation de transport,
-
tableaux d’horaires de marées, d’activités sportives,
-
programmes de cinéma, de théâtre, programmes télévisés.
Ces
différentes ressources sont utilisées sur un support papier ou un support
numérique en ligne.
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Proportionnalité
Identifier
une situation de proportionnalité entre deux grandeurs.
Ø
Graphiques représentant des variations entre deux grandeurs.
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Comparer
distance parcourue et temps écoulé, quantité d’essence consommée et distance
parcourue, quantité de liquide écoulée et temps écoulé, etc.
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Repères de progressivité
Il est
possible, lors de la résolution de problèmes, d’aller avec certains élèves ou
avec toute la classe au-delà des repères de progressivité identifiés pour
chaque niveau.
L’étude d’une grandeur nécessite des
activités ayant pour but de définir la grandeur (comparaison directe ou
indirecte, ou recours à la mesure), d’explorer les unités du système international d’unités
correspondant, de faire usage des instruments de mesure de cette grandeur, de
calculer des mesures avec ou sans formule. Toutefois, selon la grandeur ou
selon la fréquentation de celle-ci au cours du cycle précédent, les
comparaisons directes ou indirectes de grandeurs (longueur, masse et durée)
ne seront pas reprises systématiquement.
Les
longueurs : En 6ème, le travail sur les
longueurs permet en particulier de consolider la notion de périmètre, et
d’établir
la notion de distance entre deux points, entre un point et une droite.
L’usage du compas permet de comparer et reporter des longueurs, de comprendre
la définition du cercle (comme ensemble des points à égale distance du
centre). La construction et
l’utilisation des formules du périmètre du carré et du rectangle interviennent
progressivement au cours du cycle. La formule donnant la longueur d’un
cercle est utilisée en 6ème.
Les
durées : Un travail de consolidation de la lecture de l’heure, de
l’utilisation des unités de mesure des durées et de leurs relations ainsi que
des instruments de mesure des durées est mené en CM1 et en CM2. Tout au long du cycle, la résolution de
problèmes s’articule autour de deux types de tâches : calculer une durée
à partir de la donnée de l’instant initial et de l’instant final, déterminer
un instant à partir de la connaissance d’un instant et d’une durée. La
maitrise des unités de mesure de durées et de leurs relations permet
d’organiser la progressivité de ces problèmes.
Les aires : Tout au long du cycle, il convient de
choisir la procédure adaptée pour comparer les aires de deux surfaces, pour
déterminer la mesure d’une aire avec ou sans recours aux formules. Dès le CM1, on compare et on classe des surfaces selon leur aire. La mesure ou
l’estimation de l’aire d’une surface à l’aide d’une surface de référence ou
d’un réseau quadrillé est ensuite abordée. Une fois ces notions stabilisées,
on découvre et on utilise les unités d’aire usuelle et leurs relations. On
peut alors construire et utiliser les formules pour calculer l’aire d’un
carré, d’un rectangle, puis en 6ème, calculer l’aire d’un triangle rectangle, d’un triangle
quelconque dont une hauteur est connue, d’un disque.
Contenance
et volume : En continuité avec le cycle 2, la notion de volume sera vue d’abord comme
une contenance. Au primaire, on compare des contenances sans les
mesurer et on mesure la contenance d’un récipient par un dénombrement
d’unités, en particulier en utilisant les unités usuelles (L, dL, cL, mL) et
leurs relations. Au collège, ce travail est poursuivi en déterminant le
volume d’un pavé droit. On relie alors
les unités de volume et de contenance (1 L = 1 dm3 ;
1 000 L = 1 m3).
Les angles :
Au primaire, il s’agit d’estimer et de vérifier, en utilisant l’équerre
si nécessaire, qu’un angle est droit, aigu ou obtus, de comparer les angles d’une figure puis de reproduire un
angle, en utilisant un gabarit. Ce travail est poursuivi au collège, où l’on
introduira une unité de mesure des angles et l’utilisation d’un outil de
mesure (le rapporteur).
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Espace et géométrie
À l’articulation de l’école primaire et du collège, le cycle 3
constitue une étape importante dans l’approche des concepts géométriques.
Prolongeant le travail amorcé au cycle 2, les activités permettent aux élèves
de passer progressivement d'une géométrie où les objets (le carré, la droite,
le cube, etc.) et leurs propriétés sont contrôlés par la perception à une
géométrie où ils le sont par le recours à des instruments, par l’explicitation
de propriétés pour aller ensuite vers une géométrie dont la validation ne
s’appuie que sur le raisonnement et l’argumentation. Différentes
caractérisations d’un même objet ou d’une même notion s’enrichissant
mutuellement permettent aux élèves de passer du regard ordinaire porté sur un
dessin au regard géométrique porté sur une figure.
Les situations faisant appel à différents types de tâches
(reconnaitre, nommer, comparer, vérifier, décrire, reproduire, représenter,
construire) portant sur des objets géométriques, sont privilégiées afin de
faire émerger des concepts géométriques (caractérisations et propriétés des
objets, relations entre les objets) et de les enrichir. Un
jeu sur les contraintes de la situation, sur les supports et les instruments
mis à disposition des élèves, permet une évolution des procédures de traitement
des problèmes et un enrichissement des connaissances
Les professeurs veillent à utiliser un langage précis et adapté pour
décrire les actions et les gestes réalisés par les élèves (pliages, tracés à
main levée ou avec utilisation de gabarits et d’instruments usuels ou lors de
l’utilisation de logiciels). Ceux-ci sont progressivement encouragés à utiliser
ce langage.
Les activités spatiales et géométriques sont à mettre en lien avec les
deux autres thèmes : résoudre dans un autre cadre des problèmes relevant de la
proportionnalité ; utiliser en situation les grandeurs (géométriques) et
leur mesure. Par ailleurs, elles constituent des moments privilégiés pour une
première initiation à la programmation notamment à travers la programmation de
déplacements ou de construction de figures.
Attendus de fin de
cycle
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-
(Se) repérer et (se) déplacer dans l’espace en utilisant ou en
élaborant des représentations.
-
Reconnaitre, nommer, décrire,
reproduire, représenter, construire des figures et solides usuels.
-
Reconnaitre et utiliser quelques relations géométriques (notions
d’alignement, d’appartenance, de perpendicularité, de parallélisme, d’égalité
de longueurs, d’égalité d’angle, de distance entre deux points, de symétrie,
d’agrandissement et de réduction).
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Connaissances et compétences associées
|
Exemples de
situations, d’activités et de ressources pour l’élève
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(Se) repérer et (se)
déplacer dans l’espace en utilisant ou en élaborant des représentations
|
Se
repérer, décrire ou exécuter des déplacements, sur un plan ou sur une carte.
Accomplir,
décrire, coder des déplacements dans des espaces familiers.
Programmer les déplacements d’un robot ou ceux
d’un personnage sur un écran.
Ø Vocabulaire permettant
de définir des positions et des déplacements.
Ø Divers modes de
représentation de l’espace.
|
Situations
donnant lieu à des repérages dans l’espace ou à la description, au codage ou
au décodage de déplacements.
Travailler :
- dans
des espaces de travail de tailles différentes (la feuille de papier, la
cour de récréation, le quartier, la ville, etc.) ;
- à
partir de plans schématiques (par exemple, chercher l’itinéraire le plus
court ou demandant le moins de correspondances sur un plan de métro ou
d’autobus) ;
- avec de nouvelles ressources comme les systèmes
d’information géographique, des logiciels d’initiation à la programmation…
|
Reconnaitre, nommer,
décrire, reproduire, représenter, construire quelques solides et figures
géométriques
|
Reconnaitre,
nommer, comparer, vérifier, décrire :
- des
figures simples ou complexes (assemblages de figures simples) ;
- des
solides simples ou des assemblages de solides simples
à partir
de certaines de leurs propriétés.
Ø Figures planes et
solides, premières caractérisations :
-
triangles dont les triangles particuliers (triangle rectangle,
triangle isocèle, triangle équilatéral) ;
-
quadrilatères dont les quadrilatères particuliers (carré, rectangle,
losange, première approche du parallélogramme) ;
-
cercle (comme ensemble des points situés à une distance donnée d’un
point donné).
Ø Vocabulaire approprié
pour nommer les solides : pavé droit, cube, prisme droit, pyramide
régulière, cylindre, cône, boule.
|
Situations
de reproduction ou de construction mobilisant des gestes élémentaires de
mesurage et de tracé et des connaissances sur les figures usuelles
Reproduire
(à l’échelle ou non) une figure à partir d’un modèle et d’éléments déjà
tracés.
Utiliser
des représentations planes de solides (patrons, perspectives, vues de face,
de côté, de dessus, …) et représenter des figures planes en traçant des
figures à main levée.
Les
éléments de vocabulaire associés aux objets et à leurs propriétés (solide,
polyèdre, face, arête, polygone, côté, sommet, angle, demi droite, segment,
cercle, rayon, diamètre, milieu, médiatrice, hauteur, etc.) sont introduits
et utilisés en contexte pour en préciser le sens : jeu du portrait,
échange de messages, jeux d’associations (figures, désignations, propriétés, représentations).
|
Reproduire,
représenter, construire :
- des
figures simples ou complexes (assemblages de figures simples)
- des
solides simples ou des assemblages de solides simples sous forme de maquettes
ou de dessins ou à partir d’un patron (donné, dans le cas d’un prisme ou
d’une pyramide, ou à construire dans le cas d’un pavé droit).
|
Réaliser,
compléter et rédiger un programme de construction.
Réaliser
une figure simple ou une figure composée de figures simples à l’aide d’un
logiciel.
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Reconnaitre et utiliser
quelques relations géométriques
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Effectuer
des tracés correspondant à des relations de perpendicularité ou de
parallélisme de droites et de segments.
Déterminer
le plus court chemin entre deux points (en lien avec la notion d’alignement).
Déterminer
le plus court chemin entre un point et une droite ou entre deux droites
parallèles (en lien avec la perpendicularité).
Ø Alignement, appartenance.
Ø Perpendicularité, parallélisme (construction de droites parallèles,
lien avec la propriété reliant droites parallèles et perpendiculaires).
Ø Egalite de longueurs.
Ø Egalite d’angles.
Ø Distance entre deux points, entre un point et une droite.
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Situations
conduisant les élèves à utiliser des techniques qui évoluent en fonction des
supports et des instruments choisis ; par exemple pour la symétrie
axiale, passer du pliage ou de l’utilisation de papier calque à la
construction du symétrique d’un point par rapport à une droite à l’équerre ou
au compas.
Exemples
d’instruments : règle graduée, équerre, compas, gabarits d’angles,
bandes de papier, papier calque.
Exemples
de supports variés : géoplans, papier quadrillé, papier pointé, papier
uni.
Exemples
de matériels : papier/crayon, logiciels de géométrie dynamique,
d’initiation à la programmation, logiciels de visualisation de cartes, de
plans.
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Compléter
une figure par symétrie axiale.
Construire
la figure symétrique d'une figure donnée par rapport à un axe donné que l’axe
de symétrie coupe ou non la figure, construire le symétrique d'une droite,
d’un segment, d’un point par rapport à un axe donné.
Ø Figure symétrique, axe
de symétrie d’une figure, figures symétriques par rapport à un axe.
Ø Propriétés de
conservation de la symétrie axiale.
Ø Médiatrice d’un segment.
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Proportionnalité
Reproduire
une figure en respectant une échelle.
Ø
Agrandissement ou réduction d’une figure.
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Reproduire
une figure à partir d’un modèle (l’échelle pouvant être donnée par des
éléments déjà tracés).
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Repères de progressivité
Il est
possible, lors de la résolution de problèmes, d’aller avec certains élèves ou
avec toute la classe au-delà des repères de progressivité identifiés pour
chaque niveau.
Les apprentissages
spatiaux : Dans la continuité du cycle 2 et tout au long du cycle, les
apprentissages spatiaux se réalisent à partir de problèmes de repérage de
déplacement d’objets, d’élaboration de représentation dans des espaces réels,
matérialisés (plans, cartes…) ou numériques.
Les apprentissages
géométriques : Ces apprentissages développent la connaissance de figures
planes, de solides mais aussi de relations entre objets et de propriétés des
objets. Le parallélogramme ne fait l’objet que d’une première fréquentation
en 6ème et est notamment l’occasion d’un retour sur la notion de
parallélisme. Le choix des objets considérés et des relations et propriétés à
prendre en compte, les contraintes sur les instruments à utiliser, les gestes
à réaliser, les justifications et moyens de validation acceptés permettent
d’organiser la progressivité des apprentissages et d’enrichir les procédures
de résolution des élèves. Ainsi, ce ne sont pas seulement les tâches qui
évoluent d’un niveau à l’autre mais les procédures pour réaliser ces tâches.
La progressivité s’organise en prenant en compte :
· les gestes de géométrie : certaines compétences de construction,
comme tracer un segment d’une longueur donnée ou reporter la longueur d’un
segment (CM1-CM2) ou encore reproduire un angle (6ème) sont menées
conjointement avec les apprentissages du domaine « grandeurs et
mesures »,
· l’évolution des procédures et de la qualité des connaissances
mobilisées :
ainsi, l’élève doit tout d’abord savoir reconnaitre un carré en prenant en
compte la perpendicularité et l’égalité des mesures des côtés (CM1-CM2) puis progressivement
de montrer qu’il s’agit d’un carré à partir des propriétés de ses diagonales
ou de ses axes de symétrie (6ème),
· les objets géométriques fréquentés,
· la maitrise de nouvelles techniques de tracé (par rapport au cycle
2).
Le raisonnement : A partir du CM2, on
amène les élèves à dépasser la dimension perceptive et instrumentée pour raisonner
uniquement sur les propriétés et les relations. Par exemple, l’usage de la
règle et du compas pour tracer un triangle, connaissant la longueur de ses
côtés, mobilise la connaissance des propriétés du triangle et de la
définition du cercle. Il s'agit de conduire sans formalisme des raisonnements
simples utilisant les propriétés des figures usuelles ou de la symétrie
axiale. Un vocabulaire spécifique est employé dès le début du cycle pour
désigner des objets, des relations et des propriétés.
Vocabulaire et
notations :
Au primaire, lorsque les points seront désignés par des lettres, les
professeurs veilleront à toujours préciser explicitement l’objet dont il
parle : « le point A », « le segment [AB] »,
« le triangle ABC », etc. Aucune maitrise n’est attendue des élèves
pour ce qui est des codages usuels (parenthèses ou crochets) avant la
dernière année du cycle. Le vocabulaire et les notations nouvelles ( , [AB], (AB), [AB), AB,
) sont introduits au
fur et à mesure de leur utilité, et non au départ d’un apprentissage.
Les
instruments : Au primaire, les élèves auront recours
à différentes règles (graduées ou non, de diverses tailles), à des gabarits,
à l’équerre, au compas. Ils commenceront à utiliser le rapporteur au collège.
Symétrie
axiale : Un travail préalable sur les figures
permet d’illustrer l’aspect global de la symétrie plutôt que de procéder de
façon détaillée (par le point, le segment, la droite). Pour construire ou
compléter des figures planes par symétrie, différentes procédures seront
abordées au cours du cycle. Elles évoluent et s’enrichissent par un jeu sur
les figures, sur les instruments à disposition et par l’emploi de supports
variés.
Initiation à la programmation : Une initiation à la
programmation est faite à l’occasion notamment d’activités de repérage ou de
déplacement (programmer les déplacements
d’un robot ou ceux d’un personnage sur un écran), ou d’activités
géométriques (construction de figures simples ou de figures composées de
figures simples). Au CM1, on réserve l’usage de logiciels de géométrie
dynamique à des fins d’apprentissage manipulatoires (à travers la
visualisation de constructions instrumentées) et de validation des
constructions de figures planes. À partir du CM2, leur usage progressif pour
effectuer des constructions, familiarise les élèves avec les représentations
en perspective cavalière et avec la notion de conservation des propriétés
lors de certaines transformations.
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Repères de progressivité : le cas particulier de la proportionnalité
La proportionnalité doit être traitée dans le cadre de
chacun des trois domaines « nombres et calculs », « grandeurs et
mesures » et « espace et géométrie ».
En CM1, le recours aux propriétés de linéarité (additive
et multiplicative) est privilégié dans des problèmes mettant en jeu des
nombres entiers. Ces propriétés doivent être explicitées ; elles peuvent
être institutionnalisées de façon non formelle à l’aide d’exemples (« si
j’ai deux fois, trois fois… plus d’invités, il me faudra deux fois, trois fois…
plus d’ingrédients » ; « si 6 stylos coutent 10 euros et 3
stylos coutent 5 euros, alors 9 stylos coutent 15 euros » ). Les procédures
du type passage par l’unité ou calcul du coefficient de proportionnalité sont
mobilisées progressivement sur des problèmes le nécessitant et en fonction des
nombres (entiers ou décimaux) choisis dans l’énoncé ou intervenant dans les
calculs. À partir du CM2, des situations impliquant des échelles ou des
vitesses constantes peuvent être rencontrées. Le sens de l’expression « …%
de » apparait en milieu de cycle. Il s’agit de savoir l’utiliser dans des
cas simples (50 %, 25 %, 75 %, 10 %) où aucune technique
n’est nécessaire, en lien avec les fractions d’une quantité. En fin de cycle,
l’application d’un taux de pourcentage est un attendu.
Croisements entre enseignements
L’utilisation des grands nombres entiers et des nombres décimaux
permet d’appréhender et d’estimer des mesures de grandeur : approche de la
mesure non entière de grandeurs continues, estimation de grandes distances, de
populations, de durées, de périodes de l’histoire, de superficies, de prix, de
mémoire informatique… Les élèves apprennent progressivement à résoudre des
problèmes portant sur des contextes et des données issus des autres
disciplines. En effet, les supports de prises d’informations variés (textes,
tableaux, graphiques, plans) permettent de travailler avec des données réelles
issues de différentes disciplines (histoire et géographie, sciences et
technologie, éducation physique et sportive, arts plastiques). De plus, la
lecture des données, les échanges oraux pour expliquer les démarches, et la
production de réponses sous forme textuelle contribuent à travailler plusieurs
composantes de la maitrise de la langue dans le cadre des mathématiques. Enfin,
les contextes des situations de proportionnalité à explorer au cours du cycle
peuvent être illustrés ou réinvestis dans d’autres disciplines : problèmes
d’échelle, de vitesse, de pourcentage (histoire et géographie, éducation
physique et sportive, sciences et technologie), problèmes d’agrandissement et
de réduction (arts plastiques, sciences).
Les activités de repérage ou de déplacement sur un plan ou sur une carte
prennent sens à travers des activités physiques (course d’orientation), mais
aussi dans le cadre des enseignements de géographie (lecture de cartes) ou de
technologie (réalisation d’un objet simple). Les activités de reconnaissance et
de construction de figures et d’objets géométriques peuvent s’appuyer sur des
réalisations artistiques (peinture, sculpture, architecture, photographie…).
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